l'association Marche en Corps
organise deux marches :

■La première, du 8 mars au 7 avril 2013 entre Quimperlé (Bretagne, France), ville jumelle de Nara (située dans la zone sahélienne du Mali) et Angers, ville jumelle de Bamako.
■La seconde, la plus importante à nos yeux, au Mali, plus tard, dès que la situation géopolitique le permettra, entre Nara et Bamako.

Pourquoi s’occuper de l’excision ici...

...alors qu’il n’y a pas vraiment de population concernée et que la guerre gronde au Mali ? Pourquoi une marche, et qui plus est, avec des chants et de la musique? Beaucoup d’associations s’occupent déjà d’un ou plusieurs des volets de ce sujet pour le moins douloureux, et font un travail remarquable, efficace, tant en Occident que dans les pays concernés. Il est devenu plus aisé de s’informer, transmettre, faire parler de l'excision du clitoris, financer des formations à Nara. Plus simple aussi de montrer un film, un documentaire et d'animer le débat qui suit.
Ce sujet, excision, depuis qu’on travaille dessus, soulève un nuage de poussière,d’émotions, de troubles en rapport avec le féminin blessé. Plus difficile, plus douloureux parfois de travailler en profondeur sur "notre" excision, notre coupure, notre blessure, plus subtile, plus sournoise, et pourtant souvent bien réelle, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes d’ailleurs.Pourtant, c’est là qu’il est peut-être possible d’agir...

Objectifs de l’association :

 non pas d’éradiquer l’excision, nous n’en sommes pas capables. Plutôt d’essayer de trouver les dénominateurs communs qui peuvent nous réunir, pour que la notion de coupure se délite et s’efface d’elle-même. Nous cherchons à avancer, pourquoi pas à innover pour réunir plutôt que séparer, reconstruire plutôt que couper. Et là, on peut faire le parallèle entre nos amis africains qui vivent dans le collectif, parfois en excès (difficile pour eux de se démarquer du clan, de la famille), et nous qui, à l’inverse, sommes arrivés à l’apogée de l’individualisme…

Une marche : acte concret et simple, dans le sens mise en mouvement, cheminement, mise en marche, mise en conscience aussi. On ne va pas parler de la marche malienne, même si elle reste la plus importante, la plus déterminante. Elle se fera plus tard, le moment venu. Restons humbles, se mettre en marche, c’est déjà un beau commencement.

Des ânes : la marche doit permettre d’aller à la rencontre de l’autre mais aussi de nous-mêmes,d’utiliser tous les moyens simples pour rassembler, réunir, apaiser, pacifier. Avecun ou 2 ânes, la marche est plus lente, et le contact plus facile…

Le chant : autre valeur de réunion, d’harmonisation que nous voulons mettre en avant. Partout, on dit que la musique adoucit les moeurs. Cela va donner un peu de légèreté à celourd sujet ; les sons ne connaissent pas les frontières et en Afrique, le chant et le théâtresont largement utilisés pour faire passer des messages. On peut faire se côtoyer des chantsde tous horizons de toutes langues… 

parcours d'environ  447 km,
112 heures de marche ) :

1 : samedi 9 mars, Quimperlé-Quéven, 20 km
2 : dimanche 10 mars , Quéven- Lorient(Lanester) 14,7 km
3 : lundi 11, Lanester-Hennebont, 12,3 km
4 : mardi 12, Hennebont-Landevant, 19 km etc ... jusqu'à Angers le samedi 7 avril
 

La marche à Quéven

Samedi 9 mars

La première étape est partie  samedi 9 mars à Quimperlé à  10h après un petit déjeuner offert aux 120 marcheurs .
Départ en musique  puisque la  Fanfare du Faouët, cuivres et sonneurs de l'école de musique et le groupe Batucada ont traversé Quimperlé avec  les marcheurs.
Après une escale-déjeuner  à 12h30 à Emmaüs en Rédéné , la marche est arrivée à Quéven plus tôt que prévu avec presque une heure d'avance ! Les marcheurs ont été accueillis aux portes de la commune par les accordéons diatoniques de Courant d'Airs ( photo ci-dessous, à droite)