Deux troupes de théâtre existent à Koro : Yaapo et Yanagaye.
Outre leur action en faveur de la culture dogon, elles font un gros travail d’animation et d’information à Koro-ville mais surtout dans les villages , parfois reculés, et ce, dans des domaines essentiels : lutte contre le Sida, scolarisation des jeunes filles, hygiène, etc.…
La sonorisation servira aux deux associations qui en gèreront l’utilisation en commun.
Il s’agissait de régler les frais de transports, d’hébergement des équipes de la Radio et de la Télévision maliennes qui couvraient l’évènement !
Ce n’est qu’à cette condition que l‘ ORTM se déplace …
Reportages radiophonique et télévisé sur le jumelage et ses réalisations ont ainsi pu être diffusés dans tout le Mali.
Depuis 1996, un forage a été réalisé ainsi que la station de pompage qui va avec, à Pomorododiou, village de Koro situé à 14 km au Nord de Koro-ville. L’eau est traitée sur place par chloration puis refoulée à Koro où se trouve un château d’eau de 150 m3 . En aval de Koro, se trouvent quatre villages qui se sont greffés à cette adduction et bénéficient de l’ eau potable, grâce à des bornes-fontaines publiques (Pomorododiou : 2 000 habitants ; Bégné : 2 000 habitants ; Péné : 1 500 habitants et Gorobouro : 1 050 habitants).
Depuis, Koro-ville est passée de 9000 habitants à 14 000 habitants. Des bornes-fontaines publiques sont installées dans les quartiers, mais aussi dans d’autres lieux publics (notamment les écoles). Des particuliers, de plus en plus nombreux, ont un point d’eau dans leur concession .De plus, depuis quelques années, les effectifs scolaires de Koro ont beaucoup augmenté avec l’implantation d’un Lycée, d’un Institut de Formation des Maîtres et de son internat, ces deux établissements étant de grands consommateurs d’eau potable. Par ailleurs, les villages d’ Ezoubara et Gnini, proches de Koro, viennent puiser de l’eau aux bornes-fontaines de Koro en utilisant des charrettes à traction asine, transportant des barriques métalliques de 200 litres. Enfin, 2 communes frontalières de Koro ( Youdiou et Bondo) viennent également se ravitailler à Koro en eau potable, à l’aide de charrettes et citernes.
C’est donc une population de plus de 20 000 habitants qui est alimentée par la station de pompage de Pomorododiou qui alimente 178 branchements ( dont 64 bornes-fontaines publiques).Les bienfaits de cette eau potable ne sont pas à démontrer et la demande est de plus en plus forte.
Jusqu'à présent, deux pompes fonctionnaient quasi continuellement, alternativement (une de 19 m3 /heure ; l’autre de 9 m3 /heure). En cas de nécessité réparation de petites pannes, entretien courant…) , il y avait toujours une deuxième pompe disponible et jusqu’alors il n’y a pas eu à constater de rupture dans l’approvisionnement en eau potable.
Or, très peu de temps, une des deux pompes est hors d’usage ( celle de 9 m3 /heure).Elle a d’ailleurs été remontée à la surface mais est irréparable. Pour celle qui fonctionne, le coffret électrique a été détruit par la foudre, ce qui a engendré une rupture d’eau de 24 heures . Une réparation « de fortune » a permis de faire face mais le désarroi est grand chez les responsables korois ( élus, Comité de Jumelage de Koro , et AUEPK : Association des Usagers d’Eau Potable de Koro, qui gère l’adduction d’eau).Si une panne devait survenir à la seule pompe existante : l’eau potable ne serait plus fournie aux 20 000 habitants de Koro et des villages concernés. Rien ne permet de penser que Koro soit à l’abri de cette hypothèse, d’autant que la seule pompe existante fonctionne maintenant en continu, augmentant d’autant son usure normale .
Pour éviter une catastrophe sanitaire prévisible qui toucherait l’ensemble de la population, les responsables korois, unanimes, ont demandé une aide d’urgence afin d’acheter dans les meilleurs délais une pompe et un coffret électrique.
Elles permettront de soigner les petits bobos fréquents des écoliers qui n’ont pour la plupart pas accès au soin (problèmes d’yeux, paludisme, plaies, maux de tête…)
Un test grandeur nature est lancé : les Korois doivent renouveler les stocks de ces médicaments de base par une participation financière, soit des enfants à qui ces soins sont prodigués, soit des associations de parents d’élèves, à charge pour le maître de renouveler les médicaments .
Le bilan sera tiré dans un an en fonction de quoi l’expérience sera étendue ou non à d’autres écoles...
Si le projet ne nous avait pas…emballé lorsque les Korois nous l’ont présenté en 2004, si le nom lui-même n’était pas non plus très… vendeur à Quéven, après nombreuses discussions lors des réunions du Comité, nous en avions accepté l’idée, un des principes du jumelage étant que c’est aux Korois eux-mêmes de définir les priorités du développement de leurcommune.
Une fois l’ensemble terminé, le résultat dépasse les espérances et fait de cet espace appelé désormais Centre Culturel Koro-Quéven (dans la... Rue Quéven ! seule rue de Koro à porter un nom...)un formidable outil de développement pour la commune enviée dans toute la région...
Plusieurs phases à ce projet :
construction de la bibliothèque ( 9 451 €)
la Bibliothèque entre parfaitement dans les projets nationaux, concernant le développement de l’Education. Elle s’intègre tout naturellement dans le cadre de la politique éducative de la ville qui compte un nombre important d’élèves, lycéens, étudiants, enseignants et cadres éducatifs. Des livres ont été envoyés depuis Quéven dans les domaines qui nous été demandés : classiques, divertissements, manuels scolaires, BD . Mais nous avons privilégié l’achat sur place de livres d’auteurs africains ( 2007).
Le résultat est parlant : des centaines de sorties de livres en quelques mois, une cinquantaine d’abonnés dès l‘ouverture et une grande fréquentation de lycéens, d’étudiants de l’institut de formation des maîtres, des enfants et des adultes évidemment...
-construction et équipement de la salle de conférence et du centre de formation (20 952 €)
Une vraie réussite : c’est la plus grande de toutes les communes du cercle de Koro et elle fait bien des envieux . Avec son équipement (chaises, de tableaux ,sono….) et sa grande capacité ( 200-250 places) elle a un taux d’occupation qui dépasse toutes les prévisions : réunion d’informations, stages de formation avec les différentes associations, dont nombreux destinés aux femmes, conférences ....
A Koro, quand un évènement important à lieu , la population dit c’est à Quéven !
Côté non négligeable : la location de la salle ( avec ou sans la sonorisation) permet de rendre le Centre totalement autonome financièrement et génère même des bénéfices...
- équipement de la salle et équipement en panneaux photovoltaïques (7 000 €)
La nuit tombre vite au Mali ( 18 h) et pour une utilisation maximale des lieux , le courant éléctrique s'impose.Même s'il existe un réseau électrique qui se développe bien à Koro ( électricité produite par des groupes electrogènes) il semblait incohérent aux Korois de se raccorder à ce réseau (coûteux) dans un pays où le soleil est si abondant. le choix a donc été d'installer des panneaux photovoltaïques pour la bibliothèque et le centre de formation ( ordinateurs, lumière, sono)
-équipement de la salle multimédia (5 000 €) :
Dans les locaux de la bibliothèque, une salle multimédia a été installée avec quelques ordinateurs, imprimantes …
Des stages de formation à l'informatique ont été programmés. Il ne manque que l’accès internet , pour l’instant retardé…
-achat de livres d’auteurs africains pour la bibliothèque ( 1 000 €)
construction et équipement des chambres de passage (18 394 €)
Il s’agit d’offrir aux stagiaires et formateurs qui utilisent le Centre de Formation un hébergement sobre mais confortable, et à prix raisonnable.
Et ce, sur place, puisque dans l’enceinte même du Centre culturel Koro-Quéven. En effet ,les formateurs qui sont amenés à animer des stages à Koro n'en sont pas forcément originaires et viennent de Mopti, de Bamako ou d’autres villes du Mali. De même, les stagiaires ( femmes, fonctionnaires….) peuvent eux venir pour partie de Koro-ville et être hébergés dans leurs familles. Mais, souvent,une grande partie vient de l’ensemble des 48 villages de la Commune , commune très étendue, le village le plus éloigné étant à plus de 40 km de mauvaises pistes.
Accessoirement, les Quévenois de passage sont également hébergés dans ces chambres...
- équipement en petit matériel pour la bibliothèque ( 380 €)
-extérieur du bâtiment des chambres de passage (2 490 €)
-équipement de la cuisine de ce bâtiment (461 €)
L' Institut et le Centre d'Optométrie (ICO) de Bures sur Yvette, en partenariat avec l' Institut d'ophtalmologie de Bamako s'est rendu en mission à Koro du 26 février au 4 mars 2008 .
En quelques jours, les 27 participants ont procédé à 1470 dépistages, dont une grande proportion d'enfants de tout Koro. 743 pathologies ont été révélées et 404 paires de lunettes ont été remises.
Et c'est tout naturellement au Centre culturel Koro-Quéven que cette mission a eu lieu.
On peut d'ailleurs penser que, sans l'existence même de ce centre, l'opération n'aurait pu être menée à bien à Koro...
plus de détails, cliquer sur le lien : http://www.ico.asso.fr/pdf/Mali-diaporama2008-light.pdf