Trente et une ( 31 ) personnes ont assisté à l'Assemblée Générale, et cinq (5) ont donné un pouvoir
En préambule, Guy Frogin, vice-président du Comité Quéven-Koro, se félicite du nombre de présents en dépit d'un fonctionnement pour le moins chaotique de l'association durant cesderniers mois ; il procède ensuite à la lecture du rapport moral et du rapport d'activités.
Concernant le rapport moral, un hommage est rendu à Alain Duclos, président démissionnaire en avril 2014, dont la forte implication dans le jumelage a permis de réaliser 200 000 € de projets à Koro depuis la création de l'association ; sont également remerciés Danielle Le Drogo, ancienne présidente du Comité, et tous les bailleurs de fonds, les institutionnels et la municipalité de Quéven, sans qui tout cela n'aurait pas été possible.
Puis il est rappelé que l'association est en sommeil depuis septembre 2013, faute de nouvelles en provenance du Comité Koro-Quéven et notamment de projets à financer ; il est alors évoqué le devenir de l'association et du jumelage-coopération, étroitement lié à une volonté qui doit s'afficher et se traduire par des faits concrets de la part des Korois...
Concernant le rapport d'activités, hormis une représentation théâtrale en mars 2014, les seules actions ont été les réunions mensuelles de l'association et les différents échanges avec Koro,restés la plupart du temps sans réponse.
Bernard Le Lez, trésorier, présente ensuite le bilan financier de l'année écoulée ; il fait état, comparativement aux années précédentes, d'un nombre plutôt restreint de mouvements, du faitnotamment de l'absence de projets présentés par le Comité Koro-Quéven. Tous les comptes ont été préalablement vérifiés par Jean-Louis Dugué et Jean Le Bihan, contrôleurs aux comptes. A noter que ce dernier est démissionnaire de son poste de contrôleur aux comptes, après de nombreuses années de bons et loyaux services. Merci à lui
Tous ces rapports ont été approuvés à l’unanimité et ont été envoyés aux 73 adhérents du Comité .
Compte tenu des « contraintes » identifiées à Koro (festival Ginna Dogon en février, élections municipales et régionales en avril, hivernage en juillet-août), il est fortement probable que nousn'aurons pas d'interlocuteur korois avant le mois de septembre. Il est donc admis de fonctionneren mode « allégé » comme l'année passée, avec un bureau « réduit »
Les réunions mensuelles de l'association sont maintenues le 2 ème mercredi de chaque mois ;toutefois, en l'absence d'informations à relayer auprès des adhérents, elles pourront être annulées.
- Annie Frogin
- Guy Frogin
- Jean-François Lefaure
- Bernard Le Lez
- Renée Le Maréchal
- Claudine Mahéo
- Alain Prébois
- Linda Tonnerre (membre de droit,représentant la Mairie)
- Guy Frogin président , au milieu sur la photo
- Alain Prébois , secrétaire, à gauche
- Bernard Le Lez ,trésorier, à droite
1 Avant toute chose, je tiens à rendre hommage à Alain Duclos pour son investissement au sein de cette association. Créateur en 2002 et maître d’œuvre depuis, sous son impulsion, c’est plus de 200 000 € de projets qui ont été investis à Koro ( plus de 130 millions de francs CFA). On peut le féliciter pour son action auprès de la population koroise. Je remercie tous nos bailleurs de fonds, les institutionnels, les adhérents et plus particulièrement la municipalité de Quéven pour l’aide financière et matérielle apportées, même si cette année nous n’avons pas soutenu de projet pour nos jumeaux.
2 L’association depuis mi-septembre 2013 est en sommeil. Nous pensions sans doute à tort qu’après la paix revenue au pays Dogon, les contacts allaient reprendre mais c’était sans compter sur le tempo, la culture africaine, le poids des traditions…. et les projets personnels de certains ! Nous avons les montres, ils ont le temps !
Rappel des faits : En 2013 nous avons financé pour près de 17000 € de projets. Nous avons exigé, et c’est normal, que l’on nous rende compte de la bonne exécution de ces projets. Malheureusement, Hamadoun Niangaly dit Bob a quitté l’association de Koro pour occuper son poste de député à Bamako. Il était le seul à vraiment connaître les tenants et aboutissants de ces projets. Lui seul pouvait en rendre compte. Anahy, le président du CKQ s’est peut-être déchargé trop commodément de sa responsabilité administrative sur Bob. Il nous a cependant fait parvenir deux lettres.
Dans un courrier du 19 janvier 2014, après avoir fait un inventaire de nos actions vers Koro, il écrit, je cite :
Dans une autre lettre du 8 avril 2014, je cite :
En 2014, sept lettres ou courriels – et pas des SMS - sont parties de Quéven pour constater ce manque d’échanges et surtout s’informer des projets soutenues en 2013. Aucune réponse aux nombreuses questions que nous sollicitons ne nous est parvenue. Seules quelques informations sur le poulailler nous ont été données par Moussa, le fils d’Anahy, qui dispose d’un accès internet et est président de l’association AFUK II destinataire de ce projet. Rien sur les autres projets.
Anahy semble impuissant à répondre à nos sollicitations. Ou ne peut-il pas ?... Devant ce silence, nous avons fini par solder les comptes auprès des institutionnels. Nous avons dû renoncer à une partie des subventions qui nous étaient allouées.
3 Ce manque de relation ne pourra pas durer ! Alors maintenant que faut-il faire ? Regarder vers l’avenir, sans aucun doute, mais il faut que les deux partenaires regardent dans la même direction. Et pour l’instant ce n’est pas le cas. Rien ne bouge à Koro. Lors des réunions chez nos jumeaux, il semble que seules cinq ou six personnes y assistent. Le problème de renouvellement des troupes existent également chez eux. Tout un travail de fond est à faire pour redynamiser nos échanges. Pour ce qui nous concerne nous avons fait table rase des bilans comptables antérieurs mais comment aborder l’avenir ?
A plus de 3500 km et sans se rendre sur place que pouvons-nous faire - solliciter un renouvellement du Comité de Jumelage de Koro , le même depuis 2001 ? Leur donner des directives précises, au risque de faire de l’ingérence ? Nous n’avons pas à nous immiscer dans leur décision…. -Changer les procédures ? mais nous devons justifier des fonds qui nous sont confiés - Se tourner vers la mairie de Koro pour essayer de débloquer la situation ? Rappelons que des élections municipales à Koro auront lieu en avril 2015. Le temps n’est décidément pas avec nous.
Il est difficile de faire avancer une coopération sans un interlocuteur fiable et accessible sur place. Alors, il faut patienter… patienter et persévérer….. ! Jusqu’à quand ? Nous restons toujours à l’heure africaine ! Beaucoup de questions posées ….. sans réponse ! Nous essayons néanmoins de les suivre le plus attentivement possible par Facebook ou sites internet. Des courriers partent ! Les réponses se font attendre. Nos finances nous permettent de soutenir des projets.
Mais avant cette éventualité il convient de renouveler et d’étoffer notre bureau : actuellement nous sommes deux personnesPour conclure je remercie les membres du conseil d’administration pour leur présence assidue et je note tout l’intérêt qu’il porte à l’association. J’espère que tous nos adhérents resteront mobilisés et que ce rapport ne sera pas un épilogue. Je vous engage à continuer à nous suivre sur notre site internet. Je vous remercie.
A Quéven
Vers Koro :Uniquement des échanges de courriers et quelques appels téléphoniques.
- Janvier 2014 : lettre d’Anahy du 19 janvier que je viens de citer Le 20 janvier envoie du CR de l’AG 2014 et une lettre de Monsieur le Maire de Quéven Marc Cozilis vers le Comité de Koro et Monsieur le Maire de Koro. -Février : Courriel du 25 février 2014 de Alain au comité de jumelage de Koro rappel des faits et il insiste sur le manque de nouvelles
-Mars : le 16 mars Alain écrit au comité de jumelage de Koro suite à notre CA du 12 mars pour demander des nouvelles et attirer leur attention sur le risque de ne pas recevoir nos subventions et où en sont leurs réflexions ?
- Avril : le 12 avril ; transmission de la lettre de démission d’Alain avec les mêmes arguments
- Mai : courriels envoyés à Koro, toujours avec les mêmes propos
- Juin : le 7 juin lettre d’Alain pour confirmer les propos tenus au téléphone la veille sur la vie de notre coopération : rappel des faits, quelques pistes pour relancer la coopération, possible financement de projets, restructuration, remplacement de Bob, etc… presqu’une feuille de route !
- Août : Le 8 août découverte d’une page facebook de la mairie de Koro avec des infos chiffrées intéressantes. Le 18 août lettre de Monsieur Boutruche,le Maire de Quéven à Monsieur le Maire de Koro. ( elle n’a toujours pas eu de réponse à ce jour ,14 janvier 2015 !) Le 22 août courriel avec piqûre de rappel sur nos relations ou manque de relation …
- Novembre : Le 5 novembre courriel d’un ami korois : il n’y a pas le feu à la maison d’après Monsieur le maire de Koro pour la réponse à Monsieur le Maire de Quéven ; réunion du comité à Koro tout au plus 5 personnes.
- Décembre : Le 6 décembre : lettre du vice-président (moi-même) à Anahi et au Comité de Koro, (pas de réponse à ce jour ,14 janvier 2015 , malgré l’ insistance et l’annonce de notre AG, encore samedi 10…)
Ouest-France
jeudi 19 janvier 2015
Le Comité Quéven-Koro prêt à financer des projets
2015 01 19 ag ouest france
le Télégramme
lundi 23 janvier
Quéven-Koro. Le comité prêt à repartir
2015 01 23 le telegramme ag 2015
évidemment ...
contre
Al-Quaida, AQMI et autres AQPA, DAESH, BOKO-HARAM, les Talibans, les extrémistes chrétiens, juifs, bouddhistes , évangélistes et autres...
contre tous les extrémistes, religieux, politiques...
contre la barbarie de tout poil
Nous sommes charlie
pour
pour la liberté d'expression, d'information, de la presse...
pour la solidarité,la fraternité...
pour les Droits de l'Homme
pour la laïcité
quel est le plus grave ?
- poster une vidéo d'islamistes égorgeant et décapitant un otage innocent?
- lapider une femme adultère ? ( et pas un homme...)
- envoyer une fillette ( innocente) de 10 ans ceinturée d'explosifs pour massacrer des civils ?
( liste non exhaustive... )
ou
faire une caricature ?
On finit par ne plus savoir :
l’islam interdit-il vraiment les représentations du prophète ?
D’où provient cette sensibilité si forte à ces images ?
Nous mettons en ligne
-une tribune d’ Erick Cakpo, qui enseigne l’histoire des religions à l’université de Lorraine, tribune publiée sur Rue89 le 16 janvier 2015
- un article de Dimoitou du 18 janvier 2015, pages destinées aux enfants , dans Dimanche Ouest-France )
Après l’attentat perpétré le 7 janvier, dans sa une du 14 janvier, le magazine satirique Charlie Hebdo publie un dessin du prophète Mahomet qui heurte la sensibilité religieuse de certains musulmans. L’Iran qualifie l’acte d’« insultant », estimant que[ce] dessin ( de Charlie-Hebdo) « porte atteinte aux sentiments des musulmans ». Al-Azhar principale autorité de l’islam sunnite basée en Egypte, a pour sa part estimé que cette publication est de nature à « attiser la haine » et appelle les musulmans à « ignorer » le numéro.
Des représentations du prophète dans le monde musulman
Et pourtant, les musulmans eux-mêmes ont souvent représenté le prophète. On constate par exemple en Iran de nombreuses représentations en vente libre dans les souks. Il s’agit des portraits sur papier montrant Mahomet jeune coiffé d’un turban. C’est surtout chez les chiites, la seconde branche la plus importante de l’islam, que les images du prophète sont les plus répandues. Dans la plupart de ces représentations, Muhammad est généralement figuré avec des traits visibles ou bien avec un ovale vide ou encore une plage blanche en lieu et place du visage (procédé d’évitement de la figure qui se retrouve dans l’art juif).
au-dessus: Muhammad au visage voilé ; l’ange Gabriel se tient derrière lui. Miniature extraite de la version illustrée de la chronique Zubdet el-tevarikh au XVIe siècle pour le sultan ottoman Murad III (Istanbul, Musée des arts turcs et islamiques
S’il existe des représentations du prophète même dans les milieux musulmans, pourquoi les dessins de Charlie Hebdo continuent-ils de choquer ?
Une interdiction non inscrite dans le Coran
L’islam se réclame d’une religion sans images. Mais contrairement à ce qu’on laisse croire, le Coran ne contient aucune condamnation formelle des représentations. C’est certainement pour cette raison que les chiites n’ont aucun scrupule à le faire.
L’interdiction générale de représenter les vivants est imposée après la mort de Mahomet, certainement dans le but de lutter contre l’idolâtrie. Il ne faut pas oublier que l’islam est né dans un contexte païen et que le retour vers le polythéisme constitue une hantise dans les premiers siècles de son développement.
De ce fait, les hadith, qui sont des textes rapportant les actes ou propos du prophète, vont servir de base pour instaurer la règle de la non-représentation du vivant. Par exemple, un passage du hadith avertit qu’au dernier jour, celui de la Résurrection et du Jugement dernier, celui qui se sera risqué à représenter des êtres vivants sera sommé par Dieu d’insuffler la vie à ces formes ; et comme il se montrera bien sûr incapable de relever le défi, il sera, pour l’éternité sans doute, la risée universelle.
Ainsi, très vite, la fabrication d’images fut considérée comme l’une des fautes les plus graves qui soit. Vers 695, sur les monnaies en usage dans le monde arabe, les portraits des souverains sont remplacés par des inscriptions à tendance abstraite. De même, en 721, le calife Yazid II (720-724) donne l’ordre d’enlever des bâtiments publics toute représentation d’être vivant, y compris à l’intérieur des églises. Mais au fil des siècles, et selon les espaces, l’interdit est de moins en moins respecté si bien qu’on assiste à des images de Mahomet dans les miniatures persanes et même sur des tapis.
à gauche : une miniature célèbre représentant Muhammad et les traits de son visage, extraite de l’ouvrage d’al-Bîrûnî, al-Âthâr al-bâqiya, Iran, XVIe siècle (Paris, BNF, manuscrits orientaux, Arabe 1489, fol. 5v)
De son vivant, le prophète a parfois montré l’exemple de la tolérance à exercer envers certaines images. On en veut pour preuve ce passage rapporté par l’éminent théologien, islamologue et universitaire qatari d’origine égyptienne Yûsuf Al
« Dans la plus ancienne des chroniques consacrées à l’histoire de La Mecque qui nous soit parvenue, l’auteur [...] rapporte un fait d’une importance historique considérable [...]. Après l’entrée triomphale des troupes musulmanes dans La Mecque, le Prophète pénétra dans l’édifice cubique de la Kaaba, que lui et ses compagnons trouvèrent couverte de peintures. Le Prophète donna l’ordre de les effacer à l’exception de l’une d’elles, exécutée sur un pilier, qui représentait Marie et Jésus. Un tel geste s’explique fort naturellement par le respect qui entoure Marie dans l’islam. Une sourate entière, qui porte son nom (sour. XIX) lui est consacrée dans le Coran. Jésus, l’avant-dernier prophète avant Muhammad, est lui-même l’objet d’une véritable vénération [...]. Mais le geste du Prophète démontre aussi que la présence d’une image figurative, fût-ce d’une icône de la “Vierge à l’Enfant”, n’avait rien de scandaleux à ses yeux5 . »
Une confusion de base
Alors pourquoi autant de tensions depuis l’affaire des caricatures de Mahomet (septembre 2005) à laquelle a pris part Charlie Hebdo ?
Il y a une confusion qu’il faut relever. Pour beaucoup de musulmans, surtout les sunnites (la branche la plus importante), chez qui la règle de non-représentation des êtres est plus respectée, c’est la simple représentation du prophète qui pose problème. « On n’a pas le droit de représenter le prophète », a-t-on souvent entendu. Ce qui veut dire que les représentations non satiriques mêmes posent problème et sont considérées par certaines personnes de confession musulmane comme un blasphème.
Aux yeux des musulmans, le prophète bénéficie d’un caractère sacré si bien qu’une atteinte à son image est jugée irrévérencieuse. Dans ce cas, protester de manière légale contre les représentations du prophète à caractère outrageux est légitime au nom de la liberté de conscience. Mais dans les cas de représentations non caustiques de Mahomet comme cela semble le cas avec la dernière une de Charlie Hebdo, pourquoi autant de remous ? Dans quelle mesure les préceptes de l’islam s’appliquent-ils à d’autres qui ne se réclament pas de cette confession ?
Dans les milieux musulmans français, beaucoup de voix se lèvent actuellement pour appeler à la distinction de ce qui relève des règles religieuses qui ne concernent que les adeptes et ce qui appartient au droit français. Dans l’affaire des caricatures du prophète, il est légitime de se demander jusqu’où peut aller la liberté d’expression. Sauf en Alsace et Moselle, le droit français ne reconnaît pas le blasphème, mais il condamne l’incitation à la haine ou à la violence en raison de la religion (art. 24), ou la diffamation contre un groupe religieux (art. 32). Où est la limite ?
la question d'actu
Selon des musulmans, pourquoi est-il grave de dessiner Mahomet*?
La réponse de Hacene Taïbi qui enseigne l'Islam aux enfants à la Grande Mosquée de Lyon ( Rhône) :
Pas interdit dans le livre sacré.
" il n'est pas écrit dans le Coran (livré sacré) qu'il est interdit de le faire. Pour un musulman, ce qui est grave, c'est d'adorer l'image d'une personne...
Il ne doit pas avoir de culte ( adoration) d'une personne, car cela nous détourne, (éloigne) de Dieu. Nous ne dessinons pas non plus notre dieu (Allah)."
Pas de portrait dans les mosquées.
"C'est pour cette raison que dans les mosquées ( lieux de prières des musulmans), il n'y a ni tableau ni sculpture de Mahomet."
Rien ne justifie la violence.
"Quand il y a eu les caricatures dans CharlieHebdo, ce ne sont pas les dessins qui ont choqué, mais le fait de se moquer de Mahomet... Bien sûr, rien ne justifie la violence et ces assassinats ! Les terroristes n'ont pas accepté que Charlie Hebdo se moque du Prophète. Mais ce journal se moque de toutes les religions, des politiques... Il en a le droit."
* Prophète ( personne disant avoir entendu le message de Dieu et le faisant connaître) des musulmans.