Toussaint 1986 : Alain se rend, dans le cadre d’une association de jumelage-coopération, au Mali, et plus particulièrement à Djenné, dans la région de Mopti. Une rencontre a lieu avec Anahi Niangaly, directeur d’une école Deuxième Cycle et très investi dans la ville (Fondation Raoul Follereau, Ligue des Droits de l’Homme, associations de développement… Autres séjours au Mali, voyage d’Anahi en Bretagne, nombreux échanges de lettres…, une solide amitié se noue et perdure .
Début des années 90, Anahi revient, comme conseiller pédagogique (français et histoire-géographie) à Koro, la ville dont est originaire sa famille depuis la nuit des temps. En 1995, Renée et Alain répondent à son invitation et découvrent, avec des amis bretons, Koro et son cercle. L’occasion aussi de jumeler une des écoles de Deuxième cycle de la ville (dirigé par Agounon Djimdé, le futur deuxième maire) avec un petit collège rennais.
En 1990, le dictateur Moussa Traoré est chassé et s’installe au Mali une démocratie qui fait figure d’exemple en Afrique. Dans le cadre d’une politique de décentralisation, des communes sont créées et les premières élections municipales libres ont lieu en 1999. Anahi Niangaly y est élu maire.
Soucieux du développement de sa ville, Anahi se retourne très rapidement vers Alain pour voir si une commune bretonne accepterait un jumelage-coopération avec Koro. Le Maire de Quéven, Jean-Yves Laurent, contacté fin 1999 par l’intermédiaire de Jean Le Bihan, alors adjoint, en accepte le principe à la condition que ce jumelage s’appuie sur une association solide et ouverte. Plusieurs rencontres avec les élus débouchent sur un groupe de travail qui présentera le projet aux Quévenois sous forme d’une semaine « Koro, ville d’Afrique » du 21 au 29 avril 2001 : des exposition sur le Mali ont lieu à la bibliothèque, aux Arcs, chez les commerçants et à la poste et une réunion d’information, à laquelle participe le Comité Hennebont-Mourdiah, attire quatre-vingts personnes. Un courant de solidarité avec Koro est né, avec comme parrain, le conteur Lucien Gourong, passionné lui aussi du Mali. Un mois plus tard ce sont 35 adhérents qui portent sur les fonds baptismaux le Comité Quéven-Koro, déclaré officiellement en sous préfecture le 18 mai 2001.
Dès juillet 2001, du 6 au 18, une première délégation se rend à Koro : Maryannick Allain, Alain Duclos, Renée Le Maréchal, Claudine Mahéo, Malou Taguet et Vincent Gragnic, premier-adjoint. Un Comité de Jumelage est également formé à Koro et la Charte de Jumelage entre les deux communes est signée le samedi 12 octobre à la mairie de Quéven en présence du maire Jean-Yves Laurent et d’Anahi Niangaly, maire de Koro accompagné de Djenéba Tessougué, adjointe et vice-présidente du Comité de Jumelage de Koro et d’Alpha Togo, le président .
Depuis lors, le Comité Quéven-Koro a fait un bon bout de chemin avec nos amis korois. Des échanges bien sûr avec des visites annuelles de Quévenois à Koro et de délégations koroises à Quéven. Et bien sûr, le soutien à des projets de développement de notre jumelle malienne.
Après quelques tâtonnements et une première réalisation , pas très aboutie en 2001-2002 (achat de matériel d’assainissement pour la ville, cliquer sur Rubrique Réalisations 2002-2005 )de nombreux projets ont vu le jour dans le domaine scolaire (envoi de livres scolaires et de lecture, matériel pour les écoles, financement de mobilier pour les écoles et équipement pédagogique de base, points d’eau potable dans deux écoles primaires, rénovation d’une école de brousse…), dans l’aide aux femmes (envoi de graines et petit outillage pour les jardins , achat d’un moulin à mil , achat d’une batteuse, soutien à des projets d’embouche ovine, création d’un maraîchage…), dans la santé ( campagne de sensibilisation à la lutte contre le Sida et l’excision, trousses médicales d’urgence pour les écoles… ) etc …
Un projet plus important a été réalisé sur 4 ans avec la création du Centre Koro-Quéven,- cliquer sur le mot - la fierté des Korois et … du Comité : la structure , très utilisée devenue indispensable , regroupe une bibliothèque, une très grande salle de formation et de conférence et des chambres de passage pour formateurs et stagiaires. Enfin, même si ce n’est pas la vocation d’un Comité comme le nôtre des appuis d’urgence ont été apportés : que ce soit le financement d’une deuxième pompe pour la station de pompage de Koro, alors que la première était prête à lâcher risquant de priver les populations d’eau potable ou l’aide à deux villages en situation de grave crise alimentaire avec l’achat – bien symbolique- de 4 tonnes de mil…
Depuis 2009,à la demande des Korois, nous nous sommes centrés sur des microprojets, dans le domaine scolaire, de l’ agriculture, de l’ aide aux associations féminines de Koro-ville ou des villages (voir Rubriques : Réalisations à Koro)
Dans tous les cas, les projets sont élaborés par les Korois et les villageois eux-mêmes qui présentent leurs dossiers au Comité de Jumelage de Koro qui les retient ou non et nous les propose pour discussions,
Notre préoccupation est surtout que les projets puissent fonctionner sans nous et que les bénéficiaires , Korois et villageois, soient, ensemble, les décideurs et les acteurs de leur propre développement.